Lot n° 2

"Shofar au-dessus de la vieille synagogue. Soirée à Turin"

Huile sur toile, 70 x 50 cm, 2024​

​

« Shofar au-dessus de la vieille synagogue. Soirée à Turin » représente une image où s’entrelacent histoire, symbolisme et contemporanéité. L’artiste transporte le spectateur au cœur de Turin, ville où l’architecture monumentale coexiste avec des traditions séculaires et des symboles spirituels toujours vivants. Au premier plan se distingue la figure d’un homme enveloppé dans le tallit — le manteau de prière de la tradition juive. Il sonne le shofar, l’antique instrument rituel dont le son accompagne depuis toujours les événements solennels et appelle au réveil spirituel.

​

La figure est placée sur le toit d’une maison, presque à la frontière entre l’espace terrestre et le domaine céleste. Devant lui s’ouvre la vue sur Turin au coucher du soleil, illuminée par la lumière dorée des lampadaires et des fenêtres. Au centre de la composition émerge la Mole Antonelliana, symbole incontestable de la ville, avec sa flèche qui s’élance vers le ciel. Elle devient l’axe vertical de l’œuvre, reliant la dimension urbaine à celle céleste, peuplée de nuages qui occupent une grande partie du tableau. À l’origine, ce bâtiment appartenait à la communauté juive et constituait la synagogue principale de la ville.

​

Les nuages méritent une attention particulière : ils sont peints avec des touches chaudes et lumineuses — des tons orangés, rosés et dorés qui donnent vie à un ciel vibrant et changeant. Leurs formes évoquent des visages et des silhouettes, comme si la nature elle-même répondait au son du shofar. Le contraste avec les montagnes bleutées à l’horizon renforce l’intensité dramatique et en même temps solennelle de la scène.

​

La palette chromatique repose sur le dialogue entre la chaleur scintillante de la ville et les tonalités froides du ciel et des montagnes à la tombée du jour. Cet équilibre suggère une harmonie profonde, soulignant l’idée d’union entre le terrestre et le spirituel, entre le matériel et le divin.

​

« Shofar au-dessus de la vieille synagogue. Soirée à Turin » peut être interprété comme une métaphore du réveil, une invitation à l’écoute intérieure et à la sensibilité spirituelle. La ville n’est pas un simple décor, mais un organisme vivant qui accueille et résonne avec le son ancien du shofar. L’œuvre est à la fois enracinée dans un lieu précis — le profil reconnaissable de Turin — et universelle, car elle aborde des thèmes de mémoire, de tradition, de foi et d’espérance qui parlent à chaque spectateur.

​

Ce tableau invite à s’arrêter, à écouter le silence et à percevoir comment l’éternel pénètre la quotidienneté. À travers la symbolique et des images puissantes, l’artiste montre que même dans une ville moderne, pleine de lumière et de mouvement, il y a toujours une place pour les sons anciens qui nous relient à nos racines et au ciel.

​